Livre et extraits choisis

Le livre

Le livre "De la révolution éducative à la Liberté - Histoire personnelle d'une désobéissance" a été écrit en 2020 et relate mon cheminement personnel qui m'a mené à choisir l'éducation auto-dirigée pour mon fils, puis la désobéissance civile en réponse aux contrôles imposés de l’Éducation Nationale. D'abord parue sous forme de feuilletons sous un autre titre sur Facebook auprès d'une petite communauté, c'est désormais sous un format plus classique que cette histoire peut être lue par tous et toutes, et ce afin de la diffuser le plus largement possible.
Vous trouverez sur cette page quelques extraits choisis du livre. En cliquant sur le bouton ci-dessous, vous pouvez aussi télécharger l'intégralité du livre.

Le 2 octobre 2020, le Président M. Macron projette d'abolir l'instruction en famille et de rendre obligatoire l'école dans une loi qui sera présentée au conseil des ministres le 9 décembre 2020. Mon combat continue et s'élargit. Avec ou sans loi, mon fils n'ira pas à l'école s'il ne le souhaite pas. Moi et Vincent continuerons de désobéir quoi qu'il advienne. Nous rendrons notre combat le plus visible possible via ce site web et les articles de blog de ce site.

Edit janvier 2023 : notre combat s'arrête momentanément pour de nouvelles aventures, plus de détails dans cet article de blog.

Premier extrait du livre tiré de L'AVANT PROPOS

AVANT-PROPOS (extraits)

Bonjour !

Je m'appelle Amélie, et à l'heure où j'écris, nous sommes au mois de septembre 2020. Je suis une femme de 37 ans, mariée à Vincent et heureuse maman de Simon, petit garçon de 3 ans, né durant l'été 2017. Nous vivons en France, sur la belle commune de Longuenée-en-Anjou dans le Maine-et-Loire. Simon aurait dû faire sa première rentrée scolaire ce mois-ci, en petite section de maternelle. Nous avons cependant décidé avec Vincent de pratiquer l'éducation auto-dirigée, ou unschooling, pour Simon et de ne pas le scolariser.

Une définition s'impose à ce stade-là. "Le principe du unschooling est de favoriser les apprentissages autonomes pour les enfants, puisqu'on les considère comme des apprenants-nés. Dans le unschooling, comme dans de nombreuses pédagogies alternatives, l'idée fondamentale est que l'enfant est au centre de tous les apprentissages. Mais le unschooling va encore plus loin car les choix d'apprentissages sont faits en fonction des demandes, des besoins, des projets, des passions et des intérêts de l'enfant. Il est au cœur de la pédagogie, à la fois acteur mais aussi meneur de celle-ci. Dans le unschooling, l'adulte n'impose pas de méthode d'apprentissage. [...]" (définition de Sylviana, pour pass-education.fr).

[...]

Ce livre retranscrit donc mon cheminement vers ce choix de l'éducation auto-dirigée pour mon fils ainsi que ce choix conscient de la désobéissance civile, qui peut paraître, à première vue, «extrême ». Ce livre décrit aussi mes questionnements et mes rêves d'un monde meilleur. Ce livre est mon combat. Pour moi, pour Vincent, pour Simon, pour tous les parents et les enfants de la planète.

Deuxième extrait du livre tiré de L'ÉPISODE 6

Morceau choisi de l'épisode 6 du livre, intitulé "MON EXPÉRIENCE DE SOUTIEN SCOLAIRE A L'ESA : AU FINAL QUI A ÉTÉ LE MAITRE ?"

Aujourd'hui en écrivant, je ressens que la vie m'avait en réalité déjà entrouverte une porte sur l'éducation auto-dirigée. Je garde un super souvenir de cette expérience et en tire plusieurs constats que je pourrai résumer ainsi :

  • L'école [de Sébastien] est néfaste pour les élèves en difficulté ;
  • L'école [de Sébastien] ne valorise pas les réussites des élèves en difficulté ;
  • Il ne sert à rien de forcer les apprentissages ;
  • Les leçons à apprendre par cœur étaient probablement inutiles [pour Sébastien] ;
  • Les enfants apprennent très bien quand un sujet les passionne ;
  • Je préfère voir un enfant heureux qu'éteint, quelque soit ce qu'il apprend ;
  • Ce n'est peut-être pas une erreur de ne pas avoir été au bout de mes études de « professeure des écoles » : cette position sachant/apprenant ne me plaît guère lorsqu'elle n'est pas consentie. En passant « de l'autre côté du miroir », d'élève à « prof », je m'aperçois que ni l'une ni l'autre des positions ne m'apporte quelconque satisfaction. (Mais comment avais-je pu croire qu'il en aurait été autrement ?)
  • Je préfère l'horizontalité des rapports dans les liens que j'entretiens avec les enfants/adolescents ;
  • L'enfant comme l'adulte apprennent autant l'un de l'autre. Ce n'est pas une relation à sens unique.

Troisième extrait du livre tiré de L’ÉPISODE 12

Morceau choisi de l'épisode 12 du livre, intitulé "UNE NOUVELLE VIE POUR NOUS ET POUR SIMON : ET POURQUOI PAS L'ÉDUCATION AUTO-DIRIGÉE ?"

Un jour je découvre, au gré de mes recherches, qu'il existe en France des écoles où aucun programme scolaire n'est mis en place : les enfants sont libres et décident chacun de leurs apprentissages. Ils co-créent également ensemble le règlement intérieur de leur école. Ils sont mis sur un pied d'égalité avec les adultes. Ce sont les écoles démocratiques, basées sur le modèle de l'école Sudbury aux États-Unis. Cette vision raisonne en moi. Cela m'amène à découvrir un film sur ce même type d'approche mais pratiquée dans les familles avec les enfants n'allant pas à l'école... Ce film s'appelle « Être et Devenir ». Nous le visionnons un soir avec Vincent. Ce film est comme un déclic pour nous ! Oui c'est si évident et cela nous paraît si naturel : c'est ce que nous voulons pour nous et pour Simon ! Nous voulons qu'il puisse faire ce qu'il veut et nous voulons être seulement ses guides dans ses recherches selon ses propres besoins & intérêts. Je souhaite tout simplement que Simon devienne lui-même, qu'il soit poussé par sa petite étoile intérieure. Je souhaite que ses besoins soient réellement entendus et respectés, je souhaite pour lui tout ce que je n'ai pas pu avoir pour moi enfant et qui font que je me retrouve aujourd'hui à faire un métier qui ne me corresponde pas réellement ! Je veux que Simon se sente libre de faire ce qu'il veut, ce qui le passionne et je veux être à ses côtés pour l'aider s'il en a besoin, ni plus ni moins ! Je veux juste qu'on vive tous les 3 en harmonie, selon les rêves de chacun, qu'on s'éclate et qu'on profite pleinement de la vie et de chaque instant si précieux ! Je ne veux pas perdre une seule seconde de vie à faire ce que je ne souhaite pas réellement (imposer un apprentissage à mon fils) et que Simon ne souhaite pas non plus. J'ai une entière confiance en Simon à savoir exprimer ses besoins au moment T et me dire ce qu'il désire faire ! Je souhaite que Simon soit libre et heureux. Si un jour Simon souhaite aller à l'école en conscience, je souhaite lui offrir cette possibilité-là aussi, et qu'il puisse aussi revenir « en instruction » à la maison comme il le sent, sans pression aucune. Je souhaite qu'il fasse ses propres expériences de la vie comme il l'entend ! Par tout cet élan de vie, j'avançais d'un grand pas dans ce que l'on nomme les apprentissages autonomes, l'unschooling, ou encore l'éducation auto-dirigée.

Sixième extrait du livre tiré de L’ÉPISODE 21

Morceau choisi de l'épisode 21 du livre, intitulé "DÉSOBÉISSANCE CIVILE ET ASPIRATIONS PROFONDES"

Un juge n'a pas forcément envie d'être du mauvais côté de l'histoire. Et je sais que je suis du bon côté de l'histoire, je suis profondément persuadée que mon combat est juste, même si je suis une incomprise pour le moment. Je suis convaincue qu'une éducation basée sur l'entraide, l'altruisme et la confiance accordée en l'enfant et en l'humain, une éducation dénuée de tout système de contrôle et de compétition est tout simplement la porte ouverte à un avenir lumineux pour la société de demain. Même si je perds, j'aurai posé ma pierre à l'édifice, j'aurai fait ma part du colibri et j'aurai servi à un combat et un idéal plus grand que moi. Même si cela n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan. « Mais qu'est-ce un océan sinon une multitude de gouttes d'eau ? » (David Mitchell, Cloud Atlas).

Septième extrait du livre tiré de      LA CONCLUSION

Morceau choisi de la conclusion, intitulée "CONCLUSION ET CRI DU CŒUR : POURQUOI AVOIR ÉCRIT TOUT CA ?"

Pourquoi avoir écrit tout ça ? [...]

Je l'ai fait pour peut-être qu'un jour, le juge qui devra appliquer une peine pour mon acte délictueux de désobéissance civile puisse me lire. Car je sais pertinemment que derrière cette robe de juge, avant même ce rôle d'agent public de l’État, il y a l'être humain au-delà des lois étatiques, il y a un être humain qui ne veut pas être du mauvais côté de l'histoire (et mettre en prison ou à l'amende les parents aimants d'un enfant épanoui), il y a un enfant assoiffé de Liberté, d’Égalité, de Solidarité et de Justice pour tous, il y a peut-être un parent rempli d'amour pour son enfant, il y un cœur qui comprendra ma démarche, et il y a moi, et il y a toi. Et que je voudrais lui dire, à ce Juge, que je respecte infiniment du plus profond de mon âme, que je l'enveloppe avec ma robe à moi : celle de l'Amour et de la compassion, [...]

Quatrième extrait du livre tiré de L’ÉPISODE 17

Morceau choisi de l'épisode 17 du livre, intitulé "CONTEXTE DE NOTRE ACTE DE DÉSOBÉISSANCE CIVILE (1) : LA VIDÉO D'ALICE QUI FAIT MOUCHE !"

Je me rendais compte effectivement, comme Alice l'explique très bien dans cette vidéo que probablement l'unique raison pour laquelle les familles d'unschoolers se soumettaient à ces contrôles forcés et illégitimes sur leurs enfants était la peur : la peur de l'amende, la peur de la prison, ainsi que la peur que leur enfant puisse leur être retiré par les services sociaux. Est-ce normal ? Est-ce digne d'une réelle démocratie ? Est-ce-que j'ai envie de me soumettre à cette Peur-là, moi aussi ? Je crois qu'un mot à l'époque m'a beaucoup retourné dans cette vidéo c'était celui de « collaborer ». Jusqu'à quel point en cautionnant ce système on y collabore ? En le cautionnant ainsi (accepter les contrôles pédagogiques) ne collabore-t'on donc pas indirectement avec ce système que l'on trouve inhumain, illégitime, néfaste, policier, mourant ? N'est-ce pas ce type de mécanismes de soumission aveugle à l'autorité qui nous a mené dans l'histoire à accepter la France colonialiste, la France collaborationniste, la France patriarcale et sexiste, cette France des élites et des lobbys, cette France aujourd'hui guerrière et vendeuse d'armes, cette France que tout le monde veut oublier ou ne veut pas voir, cette France qui s'est servi de nos enfants au sein de ses écoles pour en faire de la chair à canon lors des deux guerres, cette France qui perpétue ce système en voulant apprendre la Marseillaise à nos enfants (un hymne hyper pacifique il va sans dire) et imposer à nouveau le service militaire à nos adolescents ? Jusqu'à quand je décide de fermer les yeux pour mon propre confort personnel ou pour ne pas voir mes propres peurs en face ? Si je n'aime pas ce système comment est-ce-que je peux le changer à mon niveau, avant qu'il ne soit trop tard ? Le processus de désobéissance était déjà en marche dans mon cœur...

Cinquième extrait du livre tiré de L'ÉPISODE 19

Morceau choisi de l'épisode 19 du livre, intitulé "NOTRE ACTE DE DÉSOBÉISSANCE"

Suite à ce courrier, nous avons reçu une lettre de la DSDEN. Sauf que cette lettre est la même lettre automatique que la DSDEN transmet à l'ensemble des familles en IEF déclarantes. Cette lettre est tout simplement un vrai scandale. Il faut bien s'imaginer que c'est le premier courrier que les parents reçoivent de la DSDEN en déclarant leur enfant, donc en quelque sorte la première « relation » qu'ils ont avec eux. Et ce courrier, est tout simplement un vrai torchon administratif : il ne fait quasiment que mention des sanctions que les parents encourent s'ils ne se soumettent pas bien aux lois, s'ils refusent les contrôles, ou si l'enfant n'a pas le niveau exigé par l’Éducation nationale. Ils imposent également leurs règles (c'est eux qui fixent la date du contrôle par exemple).

Avec la réception de ce « simple » courrier automatique à la suite de notre lettre de déclaration très spéciale, cela signifie donc que notre courrier n'a peut-être pas été lu, ou lu mais consciemment ignoré. Je m'inquiète donc profondément de deux choses :

  1. La maîtrise du socle des connaissances et des compétences des services de l'Éducation Nationale : ils n'ont même pas su lire notre lettre et prendre le soin de nous répondre, notamment concernant l'espace de dialogue que nous leur proposions ou de notre démarche de refus de soumission aux contrôles.
  2. La place de la démocratie dans cette machinerie administrative. Le message est clair dans le courrier : Tais-toi ! Soumets-toi ! Sinon tu seras puni ! Où est le dialogue démocratique dans tout ça ? Où place-t'on la voix du peuple ? Je rappelle la définition de la démocratie : forme de gouvernement dans laquelle la souveraineté appartient au peuple.

Il s'avère qu'aujourd'hui nous ne sommes malheureusement plus des petits enfants effrayés par la peur du professeur et de ses punitions. Ce système ne fonctionne plus sur nous en tant qu'adulte, même s'il a été difficile de s'en détacher !

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