Une page se tourne, pour de nouvelles aventures...

05/01/2023
Bonjour à tous,

Je vous souhaite à tous une très belle année 2023 ! Santé, joie, bonheur et réussites pour tous !

Cela fait longtemps que je n'ai pas donné des nouvelles de notre famille, et pourtant depuis nos dernières aventures chez les gendarmes, il s'en est passé des choses.

Rappel rapide du contexte (cf. l'ensemble des mes anciens articles de blog) :

  • Depuis ses 3 ans, (rentrée scolaire 2020), notre fils Simon est instruit en famille (IEF). L'IEF de Simon est déclarée légalement.

  • Nous étions contre les contrôles académiques inutiles, voire néfastes à cet âge.

  • Nous avions fait savoir aux services de l'Education Nationale notre refus de ces contrôles. Nous étions cependant ouverts au dialogue.

  • Nous acceptions les contrôles sociaux de la mairie, nous en avions eu un en 2020.

  • Les services de l'Education Nationale n'ont jamais voulu dialoguer avec nous.

  • La 1e année, nous avons eu une relation épistolaire avec les services de l'Education Nationale. Nous n'avions finalement pas eu de contrôle académique en 2020-2021.

  • La 2e année (2021-2022), nous avons poursuivi nos démarches de désobéissants. Nous avions aussi inclus à notre démarche notre refus de se soumettre au dossier de demande d'autorisation (nouvelle loi contre l'IEF s'appliquant à la rentrée 2022).

  • Nous déposons une main courante en gendarmerie en avril 2022 pour acter notre double désobéissance.

Ce qu'il s'est passé ensuite...

Fin mai 2022, le couperet tombe : nous recevons une mise en demeure de scolarisation pour Simon, à la suite des deux refus de contrôles sur cette année scolaire. Nous sommes dans l'obligation de scolariser Simon sous 15 jours. Ce que nous ne faisons pas, et nous en informons les autorités : service de l'Education Nationale, Procureur, Mairie, Ministre de l'Education Nationale. Vous trouverez notre courrier en cliquant ici.

Les vacances d'été passent puis la rentrée scolaire 2022. Petit à petit après cette rentrée, Simon commence à nous parler de l'école, il a envie de découvrir ce que c'est. Notre idée a toujours été d'encourager les élans de Simon. Nous envisageons de l'inscrire à l'école privée du village pour la rentrée prochaine (2023), soit pour son CP. Aujourd'hui, Simon se fait une joie de pouvoir y aller.

En attendant, dans les méandres de l'administration, notre dossier poursuivait son cours. Les services de l'Education Nationale, à la suite de notre refus de mise en demeure de scolariser Simon en juin 2022 préviennent le Procureur de la République, qui lance une Information Préoccupante auprès de la Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes (la CRIP). Les assistantes sociales de la CRIP décident de ne pas enquêter sur notre famille car :

  • nous ne sommes pas connus des services sociaux ;

  • elles estiment qu'il n'y a pas d'éléments de danger dans le dossier transmis ;

  • Simon n'est pas isolé (comment le savent-elles ?) ;

  • le contrôle social de la mairie s'est révélé positif.

En octobre 2022, nous recevons une convocation à une audience devant la Juge pour enfants pour le 25 novembre 2022. Puisque les services sociaux n'ont pas voulu enquêter sur nous en amont, c'est à elle de décider si elle va pousser une enquête sociale ou pas. Nous décidons donc de constituer un dossier béton pour organiser notre défense contenant :

  • une dizaine de CERFA de témoins : familles témoignant de l'environnement de Simon, de son ouverture sur le monde, de son instruction, de notre éducation bienveillante ;

  • la copie du contrôle social positif de la mairie de 2020 ;

  • la copie de mon agrément en tant qu'assistante maternelle de 2022 : la PMI après un contrôle au domicile m'avait reconnu les compétences éducatives nécessaires pour l'accueil de mineurs chez nous ;

  • les 1e démarches effectuées pour la scolarisation de Simon pour la rentrée 2023 (mail de la Directrice de l'école privée du village, qui connaît notre situation).

Nous décidons également de prendre un avocat pour nous défendre. Il consulte notre dossier administratif au tribunal et nous explique que c'est un dossier quasi vide, hormis notre désobéissance, on ne nous reproche « rien ».

Le jour d'audience arrive. Je vous laisse lire le déroulé de l'audience et la conclusion de la Juge sur le rapport qui nous a été remis plus tard ici :

Et voilà donc une bonne nouvelle pour nous : nous ne sommes mêmes pas inquiétés par les services sociaux. Pour le moment, nous n'avons pas non plus été inquiétés du côté de la procédure « pénale » (les fameuses menaces d'amende et de prison). Le serons-nous en sachant que de toute façon Simon fera sa rentrée prochainement ? Nous sommes donc, pour cette année, en IEF illégale, sans contrôle et sans avoir fait de dossier de demande d'autorisation... La Juge ne savait pas tellement quoi faire de notre dossier, elle voyait bien que nous étions des parents bienveillants uniquement soucieux du bien-être de notre enfant. Simon n'était pas convoqué à l'audience, donc elle a voulu voir une photo de lui. Je lui en ai montré une sur mon téléphone (cf. ci-dessous), et ça a été le coup fatal, sa clémence peut-être ? :-D

Simon en novembre 2022 (5 ans) à la fête foraine d'Angers.
Simon en novembre 2022 (5 ans) à la fête foraine d'Angers.

C'est donc une page qui se tourne avec cette future scolarisation de Simon un peu inattendue. Cependant, nous resterons toujours à l'écoute des besoins de Simon. Si un jour il ne souhaite plus aller à l'école, nous ferons tout pour le sortir du système, que l'on est l'autorisation ou non, quitte à désobéir encore une fois. Dans toutes ces histoires d'école ou de non école, ce n'est pas la voix de l'Etat ou des parents qui devrait être écoutée en premier, mais belle et bien celle de l'enfant, les grands oubliés de tout ce système. Je trouve ça aberrant que la voix de l'enfant ne soit pas prise en compte dans ce qui devra être au moins 13 années parmi les plus importantes de sa vie (enfance et adolescence). A quoi sert la CIDE si la parole des enfants ne peut même pas être prise en compte dans de tels sujets qui concernent une grande partie de leur vie ?

Pour rappel, pour faire tomber la loi sur le régime d'autorisation, et rejoindre l'équipe des Résistants Enfance Libre, c'est ici : https://www.enfance-libre.fr/rejoindre-les-resistants

Le combat, sera sans doute long et parsemé d'obstacles, mais un jour cette stupide loi tombera !

A défaut d'être Résistante dans Enfance Libre, je serai sympathisante et continuerai à soutenir la cause d'une manière différente : il faut absolument arrêter l'ingérence de l'Etat dans nos vies privées ! Comme le dit très bien une Résistante Enfance Libre : "je ne veux pas de l'Etat dans mon pieu pour éduquer mes enfants !" ^^

Je continuerai peut-être moins ce blog, puisque moins d'occasions se présenteront, mais ne jamais dire jamais. J'écrirai peut-être un article sur comment Simon a vécu son entrée à l'école, qui sait... Pour rappel, c'est un unschooler qui ne connaît pas les codes de l'école. Mais d'un petit garçon assez réservé à l'âge de 3 ans, il est maintenant devenu un enfant plus sûr de lui, qui n'a pas peur de parler aux adultes, qui a du répondant et beaucoup d'humour. Et malgré qu'il soit en unshooling et quasi jamais assis à une table, au Judo par exemple qu'il a commencé cette année, c'est le plus sage de son cours qui suit les consignes à la lettre et rappelle les règles à ses camarades (eux scolarisés) alors que ces derniers font les petits foufous partout dans le dojo (des enfants quoi)... Comme quoi, y a t'il réellement besoin de contraindre un enfant pour qu'il adopte les codes de la société ?

To be continued...

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